Vendredi 5 août, 10 M en ligne droite et 16 M de louvoyage pour les
Kalinu, dorénavant abonnés aux bords de près.
A l’arrivée dans l’avant-port de Trapani (prononcer “Tlaaapani”), comme indiqué par nos amis de Juliette, les bouées ne sont plus là.
L’équipage d’un voilier allemand nous indique qu’une chaîne-mère reste cependant au nord de la zone (confirmé par la suite par l’expérience malheureuse d’un voilier qui a crocheté son ancre
dessus).
Le fond de vase tient bien et le fond est de 6-8 m. Assez sûr donc pour laisser le bateau afin de profiter de la ville et de ses environs. Nous n’avons jamais perçu la moindre houle sur ce plan
d’eau, uniquement les vagues des bateaux qui traversent, parfois un peu vite.
La ville, située sur une presqu’île, vaut le détour : de grandes
plages et des murailles au Nord, des ports de commerce, de pêche et de plaisance très actifs et bien protégés au Sud, soit deux grands fronts de mers agréables pour la ballade, des
palazzi et des églises partout avec leurs façades, souvent baroques, plus belles les unes que les autres. Les rues pavées de calcaire blanc. Une belle ambiance à la fois populaire et une
passeggiata chic-chic.
Peu de touristes étrangers, surtout des locaux. Les touristes étrangers qui déboulent à l’aéroport de Trapani ou de Palermo se dissipent rapidement vers d’autres destinations depuis la gare
routière.
Trapani - Front de mer nord.
Trapani - Front de mer sud.
Je pars récupérer une équipière supplémentaire qui, du haut de ses 8
ans 3 quarts, nous fera profiter de son stage d’Optimist d’une semaine suivi en juillet. Elle naviguera avec nous durant les 3 semaines à venir. Une heure dix de route bordée d’une terre
dédiée depuis des siècles à l’agriculture.
Le bus part du port de commerce, en face des aliscafi.
En attendant le bus qui doit nous ramener de l’aéroport de Palerme au
port de Trapani, j’ai une belle frayeur en voyant un jet à réaction dévisser juste au-dessus de nos têtes devant l’aérogare. Ni une, ni deux, j’attrape le moussaillon par le bras et
l’entraine vers l’intérieur. Finalement, il s’agit d’un exercice de la patrouille italienne.
Un groupe déboule ensuite de derrière le bâtiment, surprenant tout le monde.
C’est juste un peu étrange de faire de la voltige au-dessus d’un aéroport civile un jour de grand trafic.
A l’arrivée du bus, nous partons nous balader en ville. Une procession vient de s’achever. Une foule arborant ses plus beaux atours déambule en profitant d’un peu de fraîcheur retrouvée.
A voir, parmi un patrimoine architectural richissime :
* Le Castello de la Colombaia : château fort avec tour octogonale du XIVème siècle avec chapelle et ancienne prison : visite en compagnie de l’équipage anglais de Bora
Bora, déjà aperçu à Mazara del Vallo.
Le bâtiment est plus ou moins en ruines et non sécurisé du tout ; c’est donc à nos risques et périls que nous partons explorer les lieux.
Vues sur le mouillage de l’avant-port depuis le Castello de la Colombaia :
Nb : au second plan sur la photo de droite, le mont Erice et le village éponyme qui donneront lieu à un prochain billet.
Et Juliette qui me fait toujours rêver…
* La Torre di Ligny, construction espagnole de 1671, pour se protéger des pirates, au confluent des mers Tyrrhénienne et Méditerranée :
* Le Palazzo delle Poste de style Liberty (1924 à 1927) :
Pour les navigateurs, sachez que les autorités portuaires exigent que l’on s’annonce, à l’arrivée comme au départ, sur le canal 10.
Pour un bon dîner sur le front de mer nord : Le Mura. Spécialités locales à base de produits cuisinés avec simplicité et talent.
Des gelaterie nombreuses et de qualité, dont Gino, sur le front de mer sud.
A bientôt pour une excursion à Erice.