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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 15:39

Dimanche 7 août. Direction Erice, magnifique village médiéval, touristique sans exagération, même au mois d’août. Il a comme particularité d’être resté à peu près intact du fait qu’il perdit vite son intérêt militaire et urbain aux dépens de sa voisine Trapani. Il est encore habité par de nombreux locaux. Les Cyclopes qui auraient présidé à sa fondation semblent, eux, avoir disparu (fait confirmé par un opticien de Trapani qui n’a plus aucune demande pour des lunettes à deux branches et un seul verre).

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Nous nous sommes rendus à Erice en bus depuis le port de commerce, puis en funivia, mais vous pouvez vous rendre en bus jusqu’en haut, juste un peu moins drôle.

 

 

 

 

 

IMG_4707Le Castello di Venere domine la cité médiévale et un précipice de 751 m qui le lie à la plaine côtière.

 

 

 

 

 

IMG_4656Du jardin aménagé au pied du château, vue imprenable sur la région de Palerme à l’Est, derrière la crête…

 

 

 

 

 

 

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…et sur Trapani et les îles Egadi à l’Ouest.

Levanzo devant à droite, Favignana à gauche et Marettimo au fond.

 

 

 

 

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De nombreux styles architecturaux coexistent, vestige des origines des occupants qui se sont succédés ici, dont l’arabo-byzantin légué par les Normands.

 

 

 

 

 

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IMG_4733Les cours des maisons sont souvent charmantes et verdoyantes. Les habitants les montrent volontiers.

 

 

 

 

 

IMG_4577La gastronomie sicilienne est bien représentée avec des pâtisseries spécialisées dans les petits fours à la patte d’amande : MIAM !

Oui, l‘assiette y est passée sans difficulté.

 

 

 

 

 

Une excursion à faire absolument.

A bientôt.

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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 15:26

imageVendredi 5 août, 10 M en ligne droite et 16 M de louvoyage pour les Kalinu, dorénavant abonnés aux bords de près.

 

 

 

 

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A l’arrivée dans l’avant-port de Trapani (prononcer “Tlaaapani”), comme indiqué par nos amis de Juliette, les bouées ne sont plus là.

L’équipage d’un voilier allemand nous indique qu’une chaîne-mère reste cependant au nord de la zone (confirmé par la suite par l’expérience malheureuse d’un voilier qui a crocheté son ancre dessus).

Le fond de vase tient bien et le fond est de 6-8 m. Assez sûr donc pour laisser le bateau afin de profiter de la ville et de ses environs. Nous n’avons jamais perçu la moindre houle sur ce plan d’eau, uniquement les vagues des bateaux qui traversent, parfois un peu vite.

 

 

IMG_4767La ville, située sur une presqu’île, vaut le détour : de grandes plages et des murailles au Nord, des ports de commerce, de pêche et de plaisance  très actifs et bien protégés au Sud, soit deux grands fronts de mers agréables pour la ballade, des palazzi et des églises partout avec leurs façades, souvent baroques, plus belles les unes que les autres. Les rues pavées de calcaire blanc. Une belle ambiance à la fois populaire et une passeggiata chic-chic.

 

Peu de touristes étrangers, surtout des locaux. Les touristes étrangers qui déboulent à l’aéroport de Trapani ou de Palermo se dissipent rapidement vers d’autres destinations depuis la gare routière.

 

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Trapani - Front de mer nord.

 

 

 

 

 

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Trapani - Front de mer sud.

 

 

 

 

 

IMG_4506Je pars récupérer une équipière supplémentaire qui, du haut de ses 8 ans 3 quarts, nous fera profiter de son stage d’Optimist d’une semaine suivi en juillet. Elle naviguera avec nous durant les 3 semaines à venir. Une heure dix de route bordée d’une terre dédiée depuis des siècles à l’agriculture.

Le bus part du port de commerce, en face des aliscafi.

 

 

 

 

IMG_4521En attendant le bus qui doit nous ramener de l’aéroport de Palerme au port de Trapani, j’ai une belle frayeur en voyant un jet à réaction dévisser juste au-dessus de nos têtes devant l’aérogare. Ni une,  ni deux, j’attrape le moussaillon par le bras et l’entraine vers l’intérieur. Finalement, il s’agit d’un exercice de la patrouille italienne.

Un groupe déboule ensuite de derrière le bâtiment, surprenant tout le monde.

C’est juste un peu étrange de faire de la voltige au-dessus d’un aéroport civile un jour de grand trafic.

 

 

 

 

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A l’arrivée du bus, nous partons nous balader en ville. Une procession vient de s’achever. Une foule arborant ses plus beaux atours déambule en profitant d’un peu de fraîcheur retrouvée.

 

 

 

 

 

A voir, parmi un patrimoine architectural richissime :

* Le Castello de la Colombaia : château fort avec tour octogonale du XIVème siècle avec chapelle et ancienne prison : visite en compagnie de l’équipage anglais de Bora Bora, déjà aperçu à Mazara del Vallo.

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Le bâtiment est plus ou moins en ruines et non sécurisé du tout ; c’est donc à nos risques et périls que nous partons explorer les lieux.

Vues sur le mouillage de l’avant-port depuis le Castello de la Colombaia :

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Nb : au second plan sur la photo de droite, le mont Erice et le village éponyme qui donneront lieu à un prochain billet.

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Et Juliette qui me fait toujours rêver…

 

 

 

 

 

* La Torre di Ligny, construction espagnole de 1671, pour se protéger des pirates, au confluent des mers Tyrrhénienne et Méditerranée :

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* Le Palazzo delle Poste de style Liberty (1924 à 1927) :

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Pour les navigateurs, sachez que les autorités portuaires exigent que l’on s’annonce, à l’arrivée comme au départ, sur le canal 10.

Pour un bon dîner sur le front de mer nord : Le Mura. Spécialités locales à base de produits cuisinés avec simplicité et talent.

Des gelaterie nombreuses et de qualité, dont Gino, sur le front de mer sud.

 

A bientôt pour une excursion à Erice.

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6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 14:14

Mercredi 3 août. Nous avons tiré des bords presque jusqu’ à la fin des 18 M du parcours. A l’arrivée, c’est le choc : nous arrivons dans la furie nautique italienne du mois d’août.

IMG_4182La petite baie est bondée essentiellement de bateaux à moteur de toutes tailles. Nous trouvons une place près d’un magnifique yacht classique nommé “Juliette”, plan Watson de 1929 et de 22 m, avec l’équipage duquel nous nous sommes liés d’amitié.

 

 

 

 

 

Je suis passablement sur les dents à chaque son de descente ou de remontée de chaîne, un crash paraissant inévitable à un moment ou à un autre vu le trafic dans le mouillage.

IMG_4463Le voilier Excalibur, déjà vu à Marsala, arrive au mouillage avec un petit côté “Radeau de la Méduse” : ancre herbeuse, antenne radar à moitié arrachée, carène barbue, barreur en veste de quart, pavillon hésitant entre Belge, Français, Roumain et Italien au niveau des couleurs, défenses à poste, seau aussi (y a-t-il eu du grabuge digestif durant la traversée ?) ; ce fier navire aurait attendu un peu trop longtemps qu’un valeureux chevalier vienne l’arracher de son ponton ?

 

 

 

 

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La plage, en fait essentiellement des blocs de roche, est également bondée (contrairement à ce que montre cette photo) .

D’ailleurs, sa physionomie est très modifiée par rapport aux photos que nous avions glanées : des blocs de roche ont remplacé une bonne partie du sable. Ci-contre, la version déserte, façon météo  défavorable pour les estivants. Forcément, nous, on aime. En effet, le lendemain, c’est vent et houle de Sud. En milieu de matinée, la baie se vide rapidement. Les bateaux de promenades sont invisibles. Nous ne restons qu’à deux bateaux avec Juliette.

 

 

Le surlendemain, le vent et la houle se remettent au Nord. La baie se remplit à nouveau. Grand chaos, mouillage furibond d’embarcations de tous genres et toutes tailles ; la manœuvre de mouillage se traduit généralement par un lâcher d’ancre là où il reste de la place. Parfois, rarement, les embarcations s’entrechoquent. Un vrai spectacle.

 

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Les bateaux de promenade, souvent d’anciens navires de pêche allant de la barque jusqu’au chalutier, larguent leurs lots de baigneurs. Dix minutes et on remonte pour partir vers la baie suivante.

 

 

 

 

 

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Là, la version plus sophistiquée de la “pingouinade”.

 

 

 

 

 

A faire, hors saison évidemment, ou si l’on n’a pas le choix pour s’abriter de la houle de Nord.

A bientôt.

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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 14:05

Lundi 1er août, nous quittons le mouillage Mazara pour Marsala.

Nous tirons des bords de près serré sur 22 M avant d’arriver à l’entrée du port de Marsala.

IMG_3966Il est possible de mouiller dans l’avant-port , mais en cette fin d’après-midi venteuse, la faible profondeur du lieu ne me dit rien qui vaille. Du coup, nous nous dirigeons vers les pontons, en choisissant celui qui nous fait le prix le plus bas : 25 € contre 45 € en face (sic).

 

 

Ambiance ponton familial, des noms de bateaux très forts :

- un modèle Dominator nommé “Mami”(yacht à moteur - 60 pieds)

- Excalibur, écrit en rouge, sur un voilier fatigué, radar à moitié arraché

- Happyness

IMG_3973Port tranquille la nuit, ce qui n’est pas inintéressant à cette période de l’année où les sonos foisonnent.

 

 

 

 

 

Le lendemain, visite de la cave Florio, presque en face sur le grand boulevard de front de mer. Très intéressante. Si vous ne connaissez que la version moelleuse du Marsala, ce sera une révélation pour vous.

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Notez ci-dessus la bouteille ancienne qui porte la mention “Hospital size”. C’est du bon médicament ! … destiné à contourner la loi sur la prohibition aux US.

 

Ville également très intéressante à visiter : jolis parcs anciens, rues pavées de magnifiques dalles de calcaire blanc, beaux bâtiments parfaitement rénovés.

L’élégance est partout de mise :

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Très belles boutiques, vitrines des pasticceria et des épiceries fines.

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Le soir, nous tombons par hasard sur un spectacle de danse moderne “Alice’s Room” donné par une troupe palermitaine. Très original, prenant, belle performance des danseurs.

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J’ai eu un peu peur pour ce brave homme qui réalisait les derniers réglages d’éclairages avant le début du spectacle.

En effet, son T-shirt portait l’inscription “I CARE” ; rien d’inhabituel à ce que ce genre de personnage prenne soin de tous les détails liés à sa profession, mais une fois sur son escabeau télescopique, cela prenait une autre tournure : “ICARE”. Heureusement, nous n’avons assisté à aucun envol malencontreux.

Un espace entre deux lettres peut décider d’un destin…

 

 

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IMG_4180Une belle escale que nous recommandons pour les centres d’intérêt déjà cités, mais aussi pour la présence de shipchandlers bien achalandés et de chantiers navals à proximité du port, aéroport à quelques km, la possibilité de prendre de faire le plein d'eau avant les Egadi (5€ les 100 L à Favignana pour de l'eau de qualité très moyenne), etc.

 

 

 

Au revoir.

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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 14:00

Samedi 30 juillet.

Nous quittons le port nauséabond de Sciacca sans regrets, mais en gardant un excellent souvenir de la visite de la ville et de ses habitants.

Passage devant le site antique de Sélinonte où des temples grecs se répartissent entre trois domaines :

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Kalinu a parcouru vaillamment 36 M en tirant des bords, pour 28 M en ligne directe. Toujours le vent dans le nez, depuis le départ de Turquie d’ailleurs. Le dernier bord depuis le Capo Granitola fut un plaisir : nous avons enfin pu nous relâcher un peu en navigant presque en travers du vent.

Nous en sommes à 2.861 M couverts depuis notre départ de Port Camargue mi-novembre.

Nous sommes ravis de pouvoir trouver un mouillage devant l’entrée du port de Mazara. Un autre voilier français y ayant déjà passé une nuit finit de nous convaincre que nous serons bien. Les mouillages grecs dans l’eau bleue cristalline, avec baignade à discrétion, sont loin et nous manquent depuis que nous sommes de retour en Sicile. Il est aussi vrai que la température est ici bien plus supportable.

Mouillage par 4 m de fond d’herbes sur de la vase. L’ancre accroche bien dès le premier essai.

Un petit bain en arrivant et les efforts de la journée sont oubliés.

Le bord de mer est animé de voitures, de musiques mélangées, de sifflets et de fête foraine et de cris d’enfants.

Un chanteur infatigable, parfois juste, bien à 400 m de nous, entonne des standards italiens et internationaux jusqu’à 2h du matin, certainement une heure administrative. 400 m c’est parfois très proche…

IMG_3937Au lever du jour, l’eau n’est plus vraiment transparente, pas bien propice à une baignade matinale. Le flot de voiture s’est ralenti, un souffle d’air aligne le cockpit sur le lever du soleil. Les petits bateaux de pêche-promenade s’élancent à l’assaut des meilleurs coins à poissons, alors que les chalutiers rentrent au bercail.

Nous sommes devant le premier port de pêche de la Sicile.

Tiens, le voilier voisin français n’est plus là. Il n’a pas aimé le spectacle ou avait une longue route à faire.

A bientôt.

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29 juillet 2011 5 29 /07 /juillet /2011 13:41

Jeudi 28 juillet, un bon petit air pour partir, puis orage, éclairs à quelques M et quelques gouttes sur nous, le vent tombe et nous finissons au moteur.

IMG_3759Nous passons devant les turkish stairs de calcaire blanc, bondées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

IMG_3763Puis le Capo Bianco, blanc… sans commentaires.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’entrée dans le port est caractérisée par un trafic important de navires de pêche et par l’abondance de détritus flottants. L’eau est d’une couleur verte surprenante. L'état des aussières qui séjournent dedans et l’odeur ambiante indiquent qu’il vaut mieux ne pas tomber à l’eau ici.

L’accueil par un marinero est rapide et efficace. L’amarrage semble sûr avec 2 pendilles.

Les pontons font vieillot. Dès que l’on prend le temps de regarder vers la ville, on voit sur la pente de la colline un amas d’immeubles sans charme, chaotique.

Soirée au restaurant tout près recommandé par Vincenzo ROSSO, le vice-président du club nautico “Il Corallo” qui s’est chargé des formalités. Excellent rapport qualité-prix, cuisine typique italienne. MIAM !

Le soir, le port est calme, malgré une passeggiata assez intense, une petite foire-expo et une petite fête foraine.

 

IMG_3796Le lendemain, nous nous accordons une journée de “relâche” pour visiter la ville. Les abords du port sont peu ragoutants.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

IMG_3766 Nous escaladons les marches qui mènent au centre par un escalier paysagé flambant neuf au milieu d’un quartier vaguement en cours de réhabilitation. Le centre ville, sans être coquet, est agréable et vivant. Des quartiers entiers ont été rénovés, certaines rues semi-piétonnes et piazzetta fraîchement pavées ; bel éclairage publique.

Spécialité de céramique et activités qui tournent autour de la pêche, car Sciacca est le deuxième plus important port de pêche de la Sicile.

 

 

 

 

IMG_3848Ce qui frappe tout de suite après, c’est l’immensité du patrimoine architectural : des palazzi partout, des églises Renaissance et baroques à foison, d’anciennes fortifications, etc.. L’état est très variable, souvent pas très bon, mais la mise en valeur des principaux édifices est bien réalisée grâce à des plaques explicatives ; certains immeubles sont magnifiquement restaurés.

 

 

 

 

 

IMG_3772Nous avons renoué avec le fameux canolo à la ricotta, fourré extemporanément et le caffè-croissant. Re-MIAM !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

IMG_3782 A une autre heure de la journée, une gelato aurait été la bienvenue.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

IMG_3893Sinon, on peut se lécher les babines au rayon fromages-charcuterie devant une magnifique mortadelle ou du caciacavallo local !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous vous recommandons :

- une sieste dans le jardin exotique. Simple, mais charmant, avec une magnifique vue sur la mer, le port et les quartiers en contrebas,

- la montée au castello Luna pour la vue sur l’arrière-pays et le charme du quartier situé dans la descente vers la ville basse,

IMG_3886- la visite de la Basilica, de l’église Santa Margherita, des deux cours de l’ancien Collège des Jésuites.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

IMG_3903Ma découverte, c’est l’atelier de Luigi CAPRARO.  Ce qui a attiré mon attention en premier, ce sont les machines-outils dans la pénombre et le parfum du bois. Luigi nous a fait visiter son atelier et ses réserves. Il fabrique des articles en cyprès pour le conditionnement du poisson et le pressage de sardines. Il distribue également des bacs en polystyrène. Lui et son employé fabriquent donc à la main des cagettes et des disques en bois.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

IMG_3910 L’assemblage se fait par des pointes et des agrafes. On ne peut pas faire plus artisanal dans une société occidentale qui nage dorénavant dans les “fucking chinese shit”*.

 

 

 

 

 

 

 

 

Belle escale à part l’eau du port.

 

A bientôt.

 

 

* Référence à notre voisin autrichien de Zakynthos, Peter, qui n’arrivait pas à ouvrir son voilier dont la porte était fermée par un cadenas extrême-oriental, soi-disant en inox et totalement rouillé après avoir reçu quelques embruns. La situation a arraché à Peter : “Ach ! Fucking chinese shit”. Sa bombe de dégrippant était bien-sûr à l’intérieur du bateau…

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27 juillet 2011 3 27 /07 /juillet /2011 11:07

 

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Mardi 26 juillet. 22 M en ligne directe - 34 M parcourus pour remonter face au vent et au courant, vers le NW. Les bras de l’équipage ont été de nouveau sollicités. Nous avons navigué sous voiles jusqu’à ce que le vent nous lâche, 6 M avant l’arrivée. Nous n’avons aperçu, en plus de navires de pêche, que deux voiliers descendant au portant en fin d’après-midi. Le surpeuplement des plans d’eau n’est pas à craindre par ici.

Nous avons vu une côte magnifique sous une lumière extraordinaire mettant en relief une côte très humanisée. Villas parsemées, champs, serres, parcelles forestières et vignes. Quelques plages plantées de parasols et crêtes d’éoliennes. Plusieurs rangs de coteaux en arrière-plan ; vue depuis une eau d’une couleur magique : un bleu clair un peu laiteux, à cause des faibles profondeurs et des sédiments charriés par le courant du NW. Un vrai bonheur de longer cette côte.

 

 

Nous arrivons dans une mer chahutée et 15 Nd de vent qui se lèvent 15 min avant de toucher terre.

Le port de San Leone est équipé de pontons, l’aspect général est un peu chaotique, sans doute parce que, comme souvent, divers club nautico s’en partagent l’exploitation.

Un jet-ski nous mène à notre emplacement. Trois personnes très aimables, mais pas très entraînées, insistent pour nous aider. Le tarif est fortement négociable. Notre commandante en second fait baisser le prix de 50 €/j à 30 €/j.

Le spectacle ne se trouve pas sur l’eau, mais juste à côté. Le grand terre-plein du port accueille une foire exposition et une fête foraine. Nous suivons malgré nous une interview sur-amplifiée qui n’en finit pas, puis c’est le tour de plusieurs sonos qui se marchent sur les pieds.

Un petit tour à terre pour reprendre des forces. Passeggiata ++ : du monde partout sur le front de mer également chaotique, entre voitures et vespa. Les tenues des passants sont très étudiées.

La visite d’Agrigente vaut-elle cela ? Nous le saurons rapidement.

 

IMG_3616Avant de voir le site antique, nous voyons son arrière-plan, la ville moderne d’Agrigento.

Il paraît que le centre ancien vaut le détour.

 

 

 

 

 

 

 

 

Si vous visitez le site antique, voici les principaux chef-d’œuvres que vous pourrez apercevoir :

 

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Le temple d’Héraclès (= Hercule) VIème s. avant JC, le plus ancien du site.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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La Villa Aurea que s’est fait construire au milieu du site le capitaine sir Alexander Hardcastle. Elle date du début du XXème siècle et abrite aujourd’hui des expositions temporaires, actuellement des photos du site par Angelo Pitrone.

 

Le site met en scène une autre exposition temporaire, celle de sculptures monumentales en bronze d’Igor MITORAJ. Quelque fois très bienvenues, quelque fois on aimerais bien les supprimer de notre champ de vision.

 

 

 

IMG_3640Le temple de la Concorde, Vème s. avant JC, la pièce maîtresse du site, un temps transformée en église.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

IMG_3662Le temple de Junon (= Héra), dédié au mariage et à la fécondité, Vème s. avant JC.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

IMG_3717La nécropole paléo-chrétienne, IIIème-VIème s.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

IMG_3751 Le temple de Jupiter Olympique, en ruines.

Impressionnant par sa taille, malheureusement, presque tout est à terre.

Ci-contre un détail montant les encoches en forme de “U”  qui permettaient de manipuler les blocs.

 

 

 

 

 

 

 

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Le sanctuaire des divinités Chtoniennes et temple des Dioscures.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

STH72039Notez que le site est toujours fréquenté par les fantômes de créatures antiques qui ont fait un passage inter-cosmique par d’autres civilisations grâce à leur soucoupe volante dorée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

STH71999A San Leone, un bout de plage bien sympathique non ?  … pour habitués qui ne veulent pas se rendre à la grande plage.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une belle étape côté site antique. Pour le reste, à faire qu’en cas de besoin.

A bientôt.

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24 juillet 2011 7 24 /07 /juillet /2011 10:02

Samedi 23 juillet, 26 M parcourus pour rejoindre la marina de Licata.

Nous avons dû tirer des bords de près durant des heures, toujours contre le courant, jusqu’à ce que le vent nous lâche, juste avant l’arrivée. La côte est belle et la luminosité splendide. La nuit tombe.

Tout près, deux plateformes pétrolières assurent la décoration lumineuse dans la grande baie de Licata.

Dès notre entrée dans le premier bassin, un semi-rigide de luxe nous fait signe. Il s’agit de guider le plaisancier qui pourrait s’égarer dans le dédale ou … qui souhaiterait échapper à la marina pour une formule meilleur marché.

Nos deux hôtes très serviables nous conduisent à notre place de façon très professionnelle, en éclairant les dangers et à une vitesse raisonnable.

Arrivée au ponton, ils se chargent d’amarrer le bateau, des pointes aux pendilles. Arrivée de la jeune et jolie et blonde réceptionniste et du patron des marineros. En tout, à 23 h 50, 4 personnes sont à notre porte pour nous informer et nous indiquer qu’elles sont à notre service. Pour les papiers, demain matin, cela ira bien. Ca, c’est la classe ! Les pontons sont rutilants, les bornes en inox à peine déballées et tout à l’avenant, éclairé de LED chics. Il y aurait juste la façon de faire les nœuds de taquets à revoir, mais bon.

Voisins italiens nombreux (8 + le chien sur un 10 m), sympas et discrets sur le bateau voisin. L’autre bateau voisin est vide d’habitants.

 

STH71920Après une nuit calmissime, nous découvrons que nous sommes au milieu d’un projet pharaonique : des bâtiments en construction, des plateaux commerciaux presque terminés, des gazons anglais au pied des palmiers fraichement plantés, enrobés tout neufs, voiturettes de golf pour les marineros qui proposent également de transporter les clients.

A l’arrière, un centre commercial pour ravitailler.

Vous reconnaissez le bateau bleu-vert ?

 

 

 

STH71996D’un point de vue marin, le port dans lequel est implantée la marina est très protégée de toutes les houles et tous les vents.

Notre place est prévue plutôt pour un yacht de 20 m si j’en juge par la longueur des pendilles et l’écartement des taquets sur le ponton.

Un grand quai pour grands yachts est totalement vide, notre ponton est occupé aux trois quarts et un autre ponton est vide. Des dizaines de pontons sont encore prévues dans la zone qui apparaît encore vide et mouillable sur les cartes marines.

Une augmentation des tarifs est aussi prévue …

 

 

 

STH71921La charmante réceptionniste nous imprime grâcieusement un document personnel ; elle nous conseille comme glacier “La Dolce Vita”.

Pourquoi pas ? Effectivement, les glaces sont excellentes et l’iconographie à l’avenant.

 

 

 

 

 

 

 

STH71944Un petit tour sur les hauteurs de la ville pour admirer le Monte San Angelo Licata, son fort, sa zone de fouilles archéologiques, le cimetière étonnant comportant des tombeaux démesurés, visibles à plusieurs M.

 

 

 

 

STH71969Nous redescendons par le “corso” arboré et bordé de belles constructions telles que le Palazzo di Città.

 

 

 

 

 

 

STH71988Et pour un bon dimanche soir, la passeggiata s’impose. Nous nous retrouvons avec les familles locales dans une des pizzérias populaires du coin. MIAM !

 

 

 

 

 

 

STH71995Le boss des marineros dans le plus petit semi-rigide de l’écurie. Toujours le sourire.

 

 

 

 

 

 

Le lendemain, lundi, c’est courses alimentaires et techniques + carte de crédit à récupérer, avalée par le distributeur la veille. La ville qui nous paraissait plutôt repoussante le dimanche est finalement pleine de charme : les petites rues sont animées, les courses sont hissées avec des cordes vers les balcons les plus hauts ; cela sent bon les herbes fraîches et la cuisine familiale.

Je rencontre, cette fois en ville, des personnes infiniment serviables : par exemple, je cherche une boutique, on m’y accompagne. Le pépé parle Américain ;  il a vécu là-bas. Nous discutons en chemin ; il me fait la traduction simultanée dans la boutique.

Une belle étape hors des sentiers touristiques.

Au revoir.

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20 juillet 2011 3 20 /07 /juillet /2011 09:54

Mardi 19 juillet, après une bonne nuit de sommeil (19h-7 h pour moi), même si le mouillage était un peu rouleur, la brume matinale adoucit notre réveil.

Nous tirons quelques bords de près contre le courant jusqu’à “19 h 45”, me précise la commandante en second.

Du coup, nous parcourons 27 M, bien plus que prévu.

Arrivée de nuit à Pozzallo devant une entrée de port ensablée. Heureusement, deux pêcheurs en barque passant par là nous indiquent qu’il ne faut pas insister : “barca a vela, porto grande !”.

Nous repartons, en contournant un long môle, vers le port de commerce, et entrons juste au moment où le grand ferry catamaran surpuissant manœuvre pour rallier Malte. Dire qu’une simple petite accélération de Jean de Lavalette nous aurait plaqués sur la digue sans même qu’il s’en rende compte.

Une fois le ferry parti, nous prenons une place sur un ponton qui s’avère être celui d’un chantier naval, mais nous ne le savons pas encore. Nous nous gavons d’eau et d’électricité (dernier plein d’eau et dernier lavage du bateau à Amorgos, 3 semaines plus tôt, dernier branchement au 220 V à Iasos, en Turquie, 1 mois plus tôt).

Le vent se met à souffler vers 3 h, puis 5 h 30 à 25 Nd. L’occasion d’aller faire le tour des aussières, mais, pour moi, le sommeil ne reviendra pas.

Le vent souffle toute la journée jusqu’à 40 Nd. Nous devons passer de l’autre côté du port, côté marina, moins bien protégé, mais bon…

 

Ambiance très conviviale dans le club nautico.

Il me faut planter le décor.

STH71901Un seul ponton avec des locaux plus quelques visiteurs :

- un bateau de Français - Martine, Jean-Loup et l’américaine-francilienne Elizabeth - planté toute la journée en travers du vent et qui vient de connaître sa délivrance avec la fin du coup de vent,

 

 

 

 

 

STH71913- un autre bateau de Français, Hubert, Véronique et Mélanie, arrivant en même temps que nous,

- Salvatore, un policier italien à la peau presque noire, de la brigade anti-mafia et en vacances sur son bateau basé là ; il connaît bien le coin et est plus que serviable. Il parle parfaitement Anglais,

- Antonio, un marinero au top de la serviabilité,

- Pepe, son acolyte qui, dans la vraie vie, est orfèvre spécialisé dans le travail de l’ambre de Sicile ; il répare et reproduit, en particulier, des bijoux antiques,

- les Kalinu.

 

 

STH71908Antonio, extraordinaire, toujours prêt à rendre service. Il se débrouille avec quelques mots d’Allemand en plus de l’Italien.

Sa modestie l’empêche de dire qu’il est en plus un pêcheur talentueux.

 

 

 

 

 

Le premier soir, nous réunissons sur Kalinu presque toute l’équipe. La visite du bateau s’est transformée tout naturellement en soirée apéro, pizze, et - offerts par Antonio - gelato, torrone et autres sucreries locales.

Le vent se remettant à souffler le lendemain et le surlendemain, notre escale à Pozzallo durera finalement 4 nuits, avec courses alimentaires et techniques ; grands moments de convivialité.

 

L’endroit qui ne payait pas de mine nous laisse finalement d’excellents souvenirs.

 

A bientôt.

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19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 09:41

STH71888Bye-bye la Grèce ! Il nous faut poursuivre notre retour vers l’Est. C’est la plus longue traversée qui nous attend avec 335 M au plus court, soit plus de 3 jours de navigation.

Nous quittons Koroni le vendredi 15 juillet au matin, sans vent et cela va durer pas mal d’heures. De quoi me faire cogiter sur notre autonomie et le fait que je n’ai pas pris une quantité de carburant qui nous permettrait de couvrir toute la distance en cas de calme plat.

 

 

 

 

IMG_3466Finalement, le vent se lève (“à 14h50 précises”, me dit la commandante en second) pour tenir presque jusqu’à l’arrivée. Toujours au près, nous marchons bien, mais jamais directement vers l’objectif. Nous avons parcouru 382 M en zigzags en nous demandant s’il valait mieux partir plus vers le Sud ou plus vers le Nord, par rapport à la ligne directe, en prévision du vent qui risquait d’intervenir sur la fin du parcours : un coup de Mistral pointant son nez au Sud de la Sicile ou un vent plus local descendant la côté Est.

Le dimanche soir, nous sommes face à une petite houle de rien du tout qui fait taper le bateau. J’essaie tous les réglages de voiles et de cap possibles et finalement, je roule le génois et démarre le moteur. Il va me falloir creuser le sujet… Au matin, cela va nettement mieux côté houle, le vent est toujours là et nous reprenons sous voiles.

 

 

 

IMG_3478Le lundi 18 juillet, la terre sicilienne est en vue.

La traversée aura duré 78 h à 4.9 Nd de moyenne. Heureusement, nous avons peu puisé dans le stock de gasoil.

Il a fait très chaud et la houle nous a un peu malmenés. Les débuts des deux premières nuits, la Lune nous a accompagnés, ce qui est toujours agréable et confortable.

 

Nous arrivons à Capo Passero, pointe Sud de la Sicile, sous une chaleur écrasante et un léger souffle d’air. C’est le week-end, les familles s’esbaudissent es plage. Les petits bateaux à moteur traversent le mouillage en tous sens. Nous renouons avec la Sicile que nous avions quittée le 9 mars, dans un décor étonnant après les paysages sauvages de la Grèce.

STH71891Ici, la présence humaine est partout. Sur 360°, une partie du paysage est occupée par une ancienne usine portant ici et là des décorations modernes, une autre par une sorte de manoir écossais, une plage très fréquentée avec animations sonores, une rampe de mise à l’eau pour petits bateaux de pêche, une île portant un fort qui porte un phare, une ferme marine, un bout d’horizon.

 

 

 

 

 

IMG_3481

Au matin, le côté écossais se renforce par une brume tenace.

Ce mouillage est à faire, car il n’y en a plus guerre après, quand on remonte vers les îles Egadi, et c’est plutôt sympa côté baignade par rapport à la suite.

 

 

 

 

 

A bientôt pour suivre notre remontée de la côte Sud vers l’Ouest de la Sicile.

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