Mardi 26 juillet. 22 M en ligne directe - 34 M parcourus pour remonter face au vent et au courant, vers le NW. Les bras de l’équipage ont été de nouveau sollicités. Nous avons navigué sous voiles jusqu’à ce que le vent nous lâche, 6 M avant l’arrivée. Nous n’avons aperçu, en plus de navires de pêche, que deux voiliers descendant au portant en fin d’après-midi. Le surpeuplement des plans d’eau n’est pas à craindre par ici.
Nous avons vu une côte magnifique sous une lumière extraordinaire mettant en relief une côte très humanisée. Villas parsemées, champs, serres, parcelles forestières et vignes. Quelques plages plantées de parasols et crêtes d’éoliennes. Plusieurs rangs de coteaux en arrière-plan ; vue depuis une eau d’une couleur magique : un bleu clair un peu laiteux, à cause des faibles profondeurs et des sédiments charriés par le courant du NW. Un vrai bonheur de longer cette côte.
Nous arrivons dans une mer chahutée et 15 Nd de vent qui se lèvent 15 min avant de toucher terre.
Le port de San Leone est équipé de pontons, l’aspect général est un peu chaotique, sans doute parce que, comme souvent, divers club nautico s’en partagent l’exploitation.
Un jet-ski nous mène à notre emplacement. Trois personnes très aimables, mais pas très entraînées, insistent pour nous aider. Le tarif est fortement négociable. Notre commandante en second fait baisser le prix de 50 €/j à 30 €/j.
Le spectacle ne se trouve pas sur l’eau, mais juste à côté. Le grand terre-plein du port accueille une foire exposition et une fête foraine. Nous suivons malgré nous une interview sur-amplifiée qui n’en finit pas, puis c’est le tour de plusieurs sonos qui se marchent sur les pieds.
Un petit tour à terre pour reprendre des forces. Passeggiata ++ : du monde partout sur le front de mer également chaotique, entre voitures et vespa. Les tenues des passants sont très étudiées.
La visite d’Agrigente vaut-elle cela ? Nous le saurons rapidement.
Avant de voir le site antique, nous voyons son arrière-plan, la ville moderne d’Agrigento.
Il paraît que le centre ancien vaut le détour.
Si vous visitez le site antique, voici les principaux chef-d’œuvres que vous pourrez apercevoir :
Le temple d’Héraclès (= Hercule) VIème s. avant JC, le plus ancien du site.
La Villa Aurea que s’est fait construire au milieu du site le capitaine sir Alexander Hardcastle. Elle date du début du XXème siècle et abrite aujourd’hui des expositions temporaires, actuellement des photos du site par Angelo Pitrone.
Le site met en scène une autre exposition temporaire, celle de sculptures monumentales en bronze d’Igor MITORAJ. Quelque fois très bienvenues, quelque fois on aimerais bien les supprimer de notre champ de vision.
Le temple de la Concorde, Vème s. avant JC, la pièce maîtresse du site, un temps transformée en église.
Le temple de Junon (= Héra), dédié au mariage et à la fécondité, Vème s. avant JC.
La nécropole paléo-chrétienne, IIIème-VIème s.
Le temple de Jupiter Olympique, en ruines.
Impressionnant par sa taille, malheureusement, presque tout est à terre.
Ci-contre un détail montant les encoches en forme de “U” qui permettaient de manipuler les blocs.
Le sanctuaire des divinités Chtoniennes et temple des Dioscures.
Notez que le site est toujours fréquenté par les fantômes de créatures antiques qui ont fait un passage inter-cosmique par d’autres civilisations grâce à leur soucoupe volante dorée.
A San Leone, un bout de plage bien sympathique non ? … pour habitués qui ne veulent pas se rendre à la grande plage.
Une belle étape côté site antique. Pour le reste, à faire qu’en cas de besoin.
A bientôt.