Nous aimions bien notre ermitage de Kinaros. Finalement, nous y étions sans doute mieux, sur notre coffre sécurisant que d’autres bateaux qui dérapaient dans les ports voisins, en travers du vents, les ancres parfois chalutées par mégarde au plus mauvais moment…
… mais l’appel d’Amorgos, ce 28 juin, était plus fort.
29 M couverts au près avec un bon 20-30 Nd de NW (pointe maxi à 36 Nd), le régime habituel depuis que nous sommes partis de Turquie. Kalinu a bien marché autour de 6 Nd avec une pointe à 6.4, sous GV à 2 ris et trinquette, dans une mer formée. Seule l’arrivée fut tranquille, sous génois seul au portant, tant la baie de Katapola est bien abritée du vent.
Amarrage au quai sans larmes, même par un bon petit air latéral et
merci au comité d’accueil franco-belge qui a tourné nos aussières et assuré un pot de bienvenue fort bienvenu jusque tard dans la nuit.
Lendemain matin à 6h00 : le ferry local remonte ses ancres, sans fracas, mais avec suffisamment de bruit pour réveiller une bonne partie des équipages. Surtout celui du voilier américain qui n’a pas vu qu’il avait mouillé par dessus l’ancre du ferry. Ils ont été un peu ébranlés dans leur sommeil lorsque le guindeau de ce dernier a tiré vaillamment sur leur chaîne.
Une bonne demi-heure pour démêler tout ça, grâce à l’aide de Noël, le skipper belge décidemment présent sur tous les fronts.
Amorgos est une des Cyclades favorites des Français, et encore plus
depuis qu’une partie du film “Le Grand Bleu” y a été tournée.
Nous avons trouvé une taverna qui diffuse le film chaque soir. Si vous souhaitez le revoir, allez-y. Il prend là une autre dimension.
A 10 h, bus pour Monastiri, le fameux monastère accroché à sa
falaise, au Sud de l’île. Vaut le détour, ne serait-ce que pour la vue sur le large.
La vue du port depuis le Nord-Est de la baie vaut également le détour.
Cette baie a quelque chose de magique, en particulier son coucher de soleil dans l’axe du large tournée vers l’Ouest, rareté parmi les Cyclades.
Vue sur la côte Sud d’Amorgos depuis le monastère.
Gastronomiquement parlant, faites un saut chez George et son épouse (ci-dessous) qui proposent une cuisine locale simple, bonne et généreuse, mais surtout un accueil comme on en rêvait depuis longtemps.
La photo ci-contre a été prise dans une taverna située de l’autre côté de la baie.
Points fort de ce port : eau et électricité disponibles pour un prix correct. Ravitaillement intermédiaire facile.
La zone de baignade fort bienvenue dès que le vent tombe est à deux pas de là.
Dédicace à Bertrand, le Français qui rénove un bateau local tout en bois à qui nous souhaitons beaucoup de réussite dans son projet.
A bientôt pour la prochaine étape qui nous mènera à Kalotaritissa, toujours sur l’île d’Amorgos.
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