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23 juin 2011 4 23 /06 /juin /2011 10:50

Que des bords de près serré sur 27 M en ce mercredi 22 juin. Et ça souffle pour s’établir vers 20 Nd et un peu plus près des terres ; de quoi passer en revue toutes les bosses de ris sur la GV, avec trinquette à l’avant. Une bonne houle dans le nez et c’est parti pour regagner la Grèce.

Autant dire de suite que nous n’étions pas vraiment habitués à tirer des bords depuis notre départ. Et nous sommes théoriquement encore assez tôt dans la saison pour que le meltem, vent qui souffle du Nord durant tout l’été, soit plus discret.

STH71503Le plus dur, c’est de passer cette fameuse houle courte et formée sur laquelle on tape, on bouchonne et on dérive tant que l’on n’a pas trouvé les bons réglages. Après, il n’y a plus qu’à se mettre sous la capote, un œil rivé sur l’anémomètre et laisser faire le pilote…jusqu’au prochain virement de bord. L’autre œil compare le cap compas et le cap vrai pour vérifier que l’on ne dérive pas trop. Dans ce coin, les courants sont multiples et parfois rapides, presque toujours défavorables !

 

Les seuls voiliers aperçus descendaient dans le vent, toute la toile dessus.

 

Nous sommes arrivés passablement salés sur l’île de Leros, au mouillage de Xerokambos. Déjà de nombreux bateaux sont là, sans doute restés la journée à cause de la prévision de coup de vent.

 

STH71509Des tavernas ont eu la bonne idée d’installer des coffres sur ce plan d’eau qui ne semble abrité de rien.

Nous avons pris une bouée devant chez “Kyma”.

Une légère erreur d’appréciation et j’avance un peu trop sur la bouée. Le commandant en second a déjà passé au taquet l’œil de la grosse aussière qui reste à poste sur le flotteur. En culant de quelques mètres sous l’effet du vent, l’extrémité effilée de la quille bâbord attrape l’aussière et Kalinu se met en travers. L’aussière est tendue ; impossible à larguer. Le vent souffle à 20 Nd.

Je me serais bien évité les plongées multiples sous le bateau et vers le coffre en béton après notre étape éprouvante, mais bon…nous finissons par nous dépatouiller sans avoir à sortir le couteau.

Le coffre a un montage un peu inhabituel me semble-t-il. Une très grosse aussière, un peu trop longue, frappée directement sur le bloc de béton, un œil à l’autre extrémité, un poids frappé au milieu pour la faire couler et un flotteur fixé sur l’aussière avec un petit bout fin. Avec la forme de nos quilles à bulbe, c’est bingo presque assuré.

Et désolé pour la taverna Kyma, mais nous n’avons plus eu le courage de gonfler l’annexe pour aller prendre un repas chez eux.

A minuit, le vent s’est mis à souffler suffisamment pour me tirer de mon sommeil. Je crois bien que cela est arrivé durant chaque nuit passée dans les eaux grecques de la mer Egée.

 

IMG_2713

Au matin, l’endroit est magnifique. Nos voisins partent les uns après les autres, vers l’Est, avec l’insouciance du vent portant.

Nous, nous avons besoin de récupérer un peu, avant d’appareiller pour Lévitha, un peu plus loin à l’Ouest, donc avec des bords de près au menu.

 

 

 

 

A bientôt.

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